Quand
on manque d'affection On manque de tout Quand on manque d'affection
On n'a goût à rien Quand on manque d'affection On manque
de moyens
* Je
suis peut-être un parasite, mais je ne brouille pas n'importe quelles ondes. * Un
homme a autant besoin de citation qu'un chien a besoin de sa queue.
* Au
procès de la misère, le salaire est un témoin à charge.
* Saisons
Bureaucratiques
Janvier dit à Février que si Mars continue de suivre Avril il s'en
plaindra à Mai, qui connait bien Juin, (lequel a le bras long auprès
de Juillet) ce dernier appellera Août, même en vacances, afin que
ce dernier s'en réfère à Septembre qui prendra des mesures
en Octobre pour que Novembre fasse en sorte que Décembre constate la fin
de l'année.
Fait
en trois exemplaires au bureau des quatre saisons. Bureau de la semaine des
quatre jeudis, pour servir et valoir ce que de droit.
*
Le
bonheur Le
bonheur est un ami qui vit par çi, Qui vit par là ; Ca s'trouve
partout, à quelques pas, ici, là-bas. C'est le marteau du forgeron
et le couteau de l'assasin. Ca s'trouve partout en général
Et chez les gens de temps en temps. Le bonheur, c'est passager On
m'a dit ça quand j'étais gosse Mais le bonheur, qu'est-ce que
c'est ? ...C'est
peut-être la fleur qui se donne à l'abeille ; C'est quand je
sens les arbres qui se donnent au ciel ; C'est quand je vois le vent qui me
donne son souffle. Le bonheur c'est dans la rue quand les chiens jouent aux
dames Et qu'ils soufflent Et comme souffler n'est pas jouer Ils recommencent. (Antibes
1970)
* Je
suis le vent et j'emporte Au loin tes pensées Je suis le vent
Et les mets au secret je suis le vent Qui caresse tes joues je suis
le vent Qui soulève tes jupes Je suis le vent qui caresse ton
corps.
* Emoi Tu
tricotes un tricot Qui sera sur ma peau Qui sera sur mes côtes
Et moi je sens ta peau Et moi je vois tes côtes Et le désir
me prend De te posséder...
* J'en
ai connu J'en
ai connu Des qui se prenaient pour de la merde Mais qui n'étaient
que des estrons Des qui n'avaient l'air de rien Mais n'étaient
pas grand chose Des qui n'osaient pas faire Mais qui le faisaient faire
Des qui couraient deux lièvres à la fois Mais n'en attrapaient
aucun Des qui n'y croyaient pas Mais qui y faisaient croire Des qui
avaient les pieds sur terre Mais qui tombaient des nues Des qui tiraient
au clair Mais qui n'y voyaient que de feu Des qui étudaient pour
être bêtes Mais qui étaient connus comme le loup blanc
Est-ce ma faute à moi si j'en ai tant connu ? Moi
qui depuis si longtemps hurle sur les toits
Que je suis muet comme une carpe... * Jeux
interdits J'ai
joué sur un flipper Où il y avait un pilote de guerre américain
Et à côté, un agent spécial de la C.I.A Qui lui
disait l'air "top secret" : "Good luck for your mission".
Sur le tableau du billard électrique Il y avait plein de drapeaux,
Américains, bien sûr. Assis, tranquille devant mon demi de bière
Je réalise que j'ai donné Cinq franc pour le Viet-Nam. * Cinquante... Vous
avez cinquante ans, Moi, je n'en ai que vingt. Votre vieille expérience
N'est donc plus à l'ordre du jour. Je fais, dites-vous, des bêtises
Que je risque de payer cher. Ce que vous n'avez jamais osé vous Offrir.
Que je tournerai mal, Que je n'aurai jamais de poste dans Une Direction...
Ce qui prouve au moins, Qu'à défaut de droit chemin Je serai
toujours dans la ligne droite Que la Direction me fera prendre. * De
l'or en barre...
"
C'est de l'or en barre qui tombe ! " Que tu disais quand il pleuvait. Et
moi je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas alors. Aujourd'hui je comprends
que cette pluie, Elle te faisait gagner des heures de travail. Je le comprends
parce que j'arrose mon jardin. Il a fait chaud, il a fait sec. J'ai bu
le pastis pour me désaltérer Et je pense à ta phrase, A cette phrase :
" C'est de l'or en barre qui tombe !"
Je l'arrose à la main, ce
soir, mon jardin. Parce que d'habitude c'est l'arrosage automatique. Je
mouille ma piscine, Dans les jardins que tu faisais Il n'y avait pas de
piscine. Même les riches, alors, n'avaient pas de piscine. J'arrose mon
jardin, dans ma maison. Une de ces maisons dans lesquelles tu arrosais Le
jardin des autres. Tu étais devenu jardinier, un bon jardinier, Faute
de mieux. T'étais pas fait pour ça. Je comprends plein de chose Parce
que la pluie n'est pas tombée.
En fait, j'avais compris déjà
et depuis bien longtemps, Mais j'y pense aujourd'hui, Par un de ces longs
soirs d'été. J'ai arrosé aussi mes tomates, Deux ou trois pieds, un vrai
caprice. Tu serais fier de moi ! Je ne te ressemblais pas, alors… Depuis,
je sais que tous les hommes se ressemblent. Les pauvres surtout se ressemblent...
Les riches ressemblent aux riches.
"C'est de l'or en barre qui
tombe ! " Que tu disais quand il pleuvait.
Et moi je ne comprenais
pas. Aujourd'hui je comprends, et je sais ce que tu disais.
Je
ne te ressemblais pas, j'ai pris une autre voie. Je parle avec des mots que
tu comprendrais pas. Je me souviens pourtant de tes maximes, De ces phrases
toutes simples Qui m'ont servi d'éducation. On ne se parlait pas, tu savais
pas le faire. Ca m'a manqué, j'en ai souffert. Mais tu n'y pouvais rien.
D'ailleurs, ce que tu aurais pu dire, Je ne l'aurais pas compris : J'étais
trop jeune et bien trop con. On a toujours les mots de sa génération.
" La vie d'un homme ne vaut pas tout l'or du monde " Que tu disais souvent,
je me souviens de toi.
Le dimanche matin tu me tenais la tête Pour
me coiffer, avec la raie à gauche. La brillantine et le "sent bon" des pauvres.
Et puis on sortait tous en famille avec la dauphine. Maman préparait ma
sœur et toi tu me préparais moi. Il ne manquait que la Messe, mais on n'y
allait pas. T'étais un rouge, un vrai.
Les rouges, tu les avais connus
au maquis. Tu leur étais resté fidèle. C'était une famille, La tienne,
la seule. On ne t'a pas décoré comme ces "résistants" les vrais. Ceux
qui écrivent leurs mémoires Et passent à la télé. Ceux
qui étaient déportés s'ils étaient pris -C'est tout à leurs honneurs- Toi,
les honneurs qu'ils ont eu, tu ne les a pas eu : Vous étiez des brigands,
vous étiez des bandits. Toi, si on t'avait pris, je ne serai pas là
: Attaché par les pieds et traîné par un camion : Pris sans uniformes, les
armes à la main Les conventions de Genève n'y peuvent rien.
"C'est
de l'or en barre qui tombe !" Que tu disais quand il pleuvait.
Et
moi je ne comprenais pas. Aujourd'hui je comprends. Je suis devenu un
homme à mon tour. Je prendrais le pastis avec toi, Et d'ailleurs je l'ai
pris quelquefois. Je remercie le Ciel d'avoir pu te connaître Avant qu'il
ne t'enlève. J'ai pénétré la vie aussi, j'ai eu femme et enfant. A mon
tour, j'ai été père. Suis-je meilleur que toi ? Je n'en suis pas certain,
pourtant je sais parler Et je comprends les cœurs, c'est un peu mon métier. Tu
ne m'en appris aucun, pas même jardinier, Pourtant, t'aurais aimé. Tu
m'appris autre chose : A me lever, à travailler, A aimer le travail et
à le respecter. Mais
les gosses aujourd'hui... Papa, si tu voyais ! Je
vais pas t'emmerder avec ça, les problèmes de père, Avec moi t'as eu les tiens.
Enfin, je ne t'ai jamais fait honte. -Parfois j'ai de la chance- "C'est
de l'or en barre qui tombe ! " Que tu disais quand il pleuvait. Et
moi je ne comprenais pas. En arrosant, ce soir je pense à toi Arrosant
mon jardin. Il y a longtemps qu'on ne s'est pas rencontré. Demain, j'irai
prier sur ta tombe. (2005) * Vingt
neuf ans, un restaurant...
On
a quand même l'air un peu con tous les deux. Après tant d'années
tous les deux, En s'embrassant sur la bouche en sortant du resto, Tous
les deux... Surtout avec nos lunettes qui s'entrechoquent, Tous les deux. On
doit avoir l'air un peu con. Tous les deux. Et une fois dans l'auto Tous
les deux, Ce regard familier du désir, ce regard si nouveau. Mais
qu'est-ce qui me retient, -Tous les deux- De glisser ma main sous ta jupe, Tous
les deux, Peut-être le respect.. Ma Dame Et à nouveau, encore
et toujours Le désir me prend de te posséder.
15
Mai 2006 * La
Nostalgie
"Il nous
faut rattraper tous nos jeunes désirs, Les retrouver tout neufs dans l'antre
du plaisir." Me soufflait-elle en vain, sans y croire elle-même, En
décorant ses mots avec de pieux "je t'aime".
On
s'agite parfois quand revient le printemps, Mais à nos âges on sait, qu'on
ne court pas longtemps. Et les désirs s'en vont, un à un ils se perdent ;
Lâchant jour après jour un peu de leur superbe.
Ils tombent dans le
trou de l'entonnoir du temps, Nous les cherchons en vain en de furtifs instants.
Quand le Désir s'endort, la Nostalgie s'éveille, Et petit à petit, elle
meuble nos veilles.
Elle s'installe en nous sans autorisation Et sans
nous consulter, nous tient conversation. Elle devient bientôt la nouvelle
compagne Et l'infusion du soir remplace le champagne.
Elle dit doucement
que les temps révolus Sont partis à jamais et ne reviendront plus, On
ne l'écoute pas on ne veut rien entendre Et pourtant, quelquefois, on se laisse
surprendre
A lui jeter un œil qui la trouve… jolie ; Et l'on entend
alors sa parfaite homélie Et l'on se serre un peu pour lui faire une place,
Les désirs ne sont plus, mais elle les remplace.
Novembre
2006
* Départ
en empruntant aux vieilles chansons….
"Ma
fille, mon enfant Voici venir le temps…" "Et maintenant tu vas partir
Tous les deux nous allons vieillir…" Tous les deux,
ta mère et moi bien sûr Mais pas si vite, ne t'en fais pas. "Nous
sommes d' la mauvaise herbe Braves gens braves gens, C'est pas nous qu'on
rumine Et c'est pas nous qu'on met en gerbe".
On est des déclassés, des atypés Tu t'en es quand même un peu aperçu
En vingt ans… Demain tu prendras ton envol Avec tes propres ailes.
On a essayé de faire en sorte qu'elles soient solides ces ailes. Mais
ce sont les tiennes. Les tiennes à toi, comme ta vie. Nous, on s'est contenté
de tricher, On a collé du duvet sur chaque plume Pour que tu puisses voler
plus haut et plus longtemps. Pour que tu ait moins froid aussi... Tu sais
bien, chaque morceau de duvet qui t'embêtait Quand on le fixait au bout des
plumes de tes jeunes ailes magnifiques Dans le genre : "Vérifie toujours
que…" "Fais attention à ce que…." Bref toutes les "mamantises" que disent
les mamans. Et tous les "conseilneries" que donnent les papas. C'est embêtant
quelqu'un qui vous barbouille Tout le temps les ailes de colle. Ne ris
pas, tu feras certainement pareil et même pire. Ha ça n'a pas toujours été
facile T'es pas une fille facile, d'ailleurs ne le deviens jamais, Les
gens sont d'un méchant tu sais… Ho et puis j'ai pas toujours été facile non
plus. Faut pas trop me casser les couilles Ou me la jouer "provoc".
Bref, tu vas partir. Mais tu nous reviendras, Je le sais, tu le sais,
nous le savons. Tu nous reviendras seule ou bien accompagnée. "Fais
attention dans tes démarches…." Tu reviendras souvent et puis de
temps en temps Avec un beau garçon, toujours le même Ou chaque fois différent.
Tout ça c'est l'avenir nous n'en savons rien Ce n'est donc pas la peine
d'en parler. Nous verrons bien. Donc, ce que je voulais te dire En
ces quelques mots tient en un seul, Un mot usé et éculé Employé mille
fois par jour, Un mot qui offusque certains -On en connaît- En fait
sourire d'autres Faire plus simple on ne peut pas : Bref, je te dis MERDE
Juillet
2006
Voyez,
en quelque sorte, ..
Et
tout ce que j'avais à offrir, je ne l'ai plus.
Envolé, disparu.
Ma nostalgie
que tu aimais tant
A disparue avec le temps.
Et les heures passées à écouter
Cohen ou Aragon
Se sont lentement effacées devant l'implacable réalité.
Mais
nous ne sommes pas encore devenus des robots...
A peine des comptables...
Putain, que c'est con d'avoir eu vingt ans
...Surtout à de certains
moments.
Bon
allez, va, je t'aime quand même
Surtout en écoutant Cohen
On fera rimer
ça, avec blême
Voyez en quelque sorte, on est toujours poète....
Voyez,
en quelque sorte...
Ben je sais bien que c'est pas gai tout ça,
Mais
c'est tellement vrai
Qu'on ne peut que s'en aimer plus fort.
Oh Like bird... Ladymidnight..
I love you in the morning..
Et tout ce
que je "guitarais" pour toi, juste pour toi,
Dans l'anonymat.
Te
souviens-tu, une après-midi en rentrant, je jouais "L'étranger"
Et
tu m'as dis :"Je croyais que c'était le phono".
Ben
c'était même pas vrai !
Nananère !
Et je ne partirai
pas, contrairement à la chanson :
Je reste fidéle aux vieux idéaux
: je t'aime et je reste !
Puis bon, y'a que dans les chansons qu'on a le choix,
Qu'on
dit je t'aime et au revoir en même temps.
En vrai, pour de bon,
Dans
les chansons on aime pas !
Mais toi, tu sais bien que je t'aime...
Août
2008
*
|
|
*
Il
ne faut pas réveiller les fleurs Qui dorment dans le lit des rivières
Il ne faut pas faire peur aux herbes
Qui courent après le vent
Il ne faut pas tuer les pierres Qui se bronzent sur les routes Il ne faut
pas sinon, Je ne t'aimerai plus. * J'aurais
voulu dit le premier J'aurais voulu dit le second J'aurais pu dit le troisième
Nous aurions voulu pouvoir reprennent en choeur les deux premiers.... * Poème Je
tiens une
idée que
personne n'a jamais
eue Mais
elle m'échappe et
repart Je la vois sur le quai des
Grand Augustins Elle
tombe dans la Seine
se mélange aux flots
et
disparait Dans la nuit. Tant
pis : Je
n'écrirai pas ce poème ! * J'aimerai
- J'aimerais
que tu m'embrasses avec ta bouche sur ma bouche
J'aimerais que tu me regardes
avec tes yeux dans mes yeux J'aimerais ôter les vêtements de ton
corps et les poser sur la chaise J'aimerais que tu ôtes les vêtements
de mon corps et que tu les poses sur la chaise J'aimerais promener ma langue
sur ta fourrure J'aimerais que tu poses ta bouche sur mon crin J'aimerais
boire ta rivière de diamants J'aimerais rire de toutes tes dents
J'aimerais couvrir ton corps de fleurs J'aimerais te noyer de bonheur
J'aimerais te faire l'amour vingt cinq heures par jour Mais le Bon dieu ne
te connaissait pas, et il a fait les jours beaucoup trop courts, Pour moi,
qui t'aime d'amour.
La
soupe aux pois cassés Fume dans la soupière deux fois cassée
Et recollée deux fois par l'ami de René Qui fait la soupe aux
pois cassés Qui pèse de tout son poids Dans la soupière
cassée deux fois Et recollée deux fois par l'ami de René
Qui fait la soupe aux pois cassés Qui parfume la maison De la cave
au grenier Embaume l'escalier Où l'ami de René est tombé
Ce qui a cassé la soupière Dans laquelle était la soupe
aux pois cassés. * L'imparfait A
trop vivre pour toi J'ai oublié de vivre A trop te regarder
Je n'ai plus su rien voir A trop écouter ta musique Je n'ai plus
su chanter A n'être que ton chien Ma laisse s'est cassée
Et pour parler de nous Aujourd'hui c'est l'imparfait. * Sagesse
populaire On
m'a dit : L'oisiveté est mère de tous les vices ! Mais on
m'a dit aussi : La Cassure du rythme permet la réflexion. On
m'a dit : Les voyages forment la jeunesse ! Mais on m'a dit aussi :
Pierre qui roule n'amasse pas mousse.
On m'a dit : Le travail est un trésor ! Mais on m'a dit aussi :
L'argent ne fait pas le bonheur. On
m'en a dit des choses ! On m'en a donné des conseils ! A mon tour,
un conseil : N'écoutez jamais les conseils qu'on vous donne ! * Un
agent de police est en faction Devant un fonctionnaire Lequel est un ancien
tortionnaire. l'agent de police, très poli, Ancien poliseur sur
métaux, Lui demande l'heure. Et le fonctionnaire, Ancien tortionnaire
lui répond : il est cinq heures dix. * Balitisque
Pour savoir de quel endroit Est partie la balle qui va me tuer Il
me faudrait faire exactement Le même trajet qu'elle a fait, Mais
en sens inverse évidemment. C'est une question de balitisque-toc ! * Il
y a... Il
y a ceux qui mentent Continuellement, jour et nuit. Il y a ceux qui se
cachent, Continuellement, jour et nuit. Il y a ceux qui se cherchent,
Continuellement, jour et nuit. Il y a ceux qui s'observent, Continuellement,
jour et nuit. Il y a ceux qui tournent en rond Continuellement, jour et
nuit. Il y a ceux ceux qui empêchent de tourner en rond, Continuellement,
jour et nuit. Il y a ceux qui pissent dans l'eau, Continuellement, jour
et nuit. Il y a ceux qui ne boivent jamais d'eau, Continuellement, jour
et nuit. Il y a ceux qui meurrent, Continuellement, jour et nuit.
Il y a ceux qui vivent, Continuellement, jour et nuit. Et il y a les autres,
tous les autres, Continuellement, jour et nuit. * Deux
chansons...
Voici
deux petites chansons, bien différentes une de l'autre. La première
se joue "allegro ma non tropo" sur un rhtyme "à la Brassens",
la seconde s'arpège. Les textes sont déposés. Quand j'aurai
le logiciel adéquat -et que je saurai le faire- je les mettrai peut-être
en MP3 sur le site :-))
Chanson
con
Je
l'avais rencontré au milieu de la nuit En sortant du bistrot elle m'a dit
" tu me suis ?" Comme elle avait un cul à faire bander un mort Je la
suivis ma foi, sans regrets ni remords.
Ref
: Je suis con, elle est con, elle est con ma chanson.
En montant l'escalier je fus saisi d'un doute ; L'amour est toujours plus
que ce que l'on redoute. Elle enleva son haut mais portait un jupon Ce
accent de pudeur redoubla mes soupçons.
(Au
refrain)
Ses
seins étaient très beaux, bien tendus et bien droits ; Hélas, un peu plus
bas autre chose était droit ! J'hésitais un instant, à vrai dire fugace,
Les plaisirs de Vénus veulent quelques audaces !
(Au
refrain)
Certes,
je comprends bien que de ces choses là, En comité restreint, de parler on
se doit. Je n'en dirai pas plus sur les joies de Socrate ; Misogyne à
tout coup j'en deviens phallocrate.
(Au
refrain)
Me juge
qui voudra, mais je peux affirmer Que j'eus beaucoup de joies et que je fus
aimé ! Quant aux dames choquées, dites-vous bien ma foi, Que pour vos
céphalées nous avons d'autres choix...
Ref. final : Je suis con, elle est con, y'a pas d'con dans ma chanson.
*
Mademoiselle
Écoutez-moi
Mademoiselle, Mademoiselle écoutez-moi Mais qui vous parle Demoiselle, c'est
simplement votre papa. Tu veux savoir Mademoiselle, ce que te veut ce bonhomme
là Je vais te dire Demoiselle, parler un peu avec toi.
Pour te dire combien je t'aime, et combien tu me rend heureux, Tu penses
que ça vaut pas la peine de faire une chanson pour si peu. Si de mon cœur
tu es la reine, tu n'a rien à faire d'un vieux Qui aborde la cinquantaine,
il est plus temps d'être amoureux.
Chacun les soucis de son âge, la vie en grand t'ouvre ses bras, Un jour tu
plieras tes bagages, pour t'en aller au loin de moi. Il te faudra vivre ta
vie, et égrener jour après jour, Le chapelet de tes envies que tu vivras dans
tes amours.
Je
te souhaite un très bon voyage, je n'ai qu'un billet pour le quai Il convient
au gens de mon âge, de dire au revoir aux passagers. Fais attention dans
tes démarches à pas tirer le mauvais roi Il ne faut pas rater la marche et
tomber sans savoir pourquoi.
Tu t'inventeras ton histoire comme celles que je te racontais Je t'ai bercé
encore ce soir après que tu m'eu embrassé Ta mère arrive elle t'embrasse
il est temps d'aller se coucher Excuses-moi le cœur me lasse ma fille ma
très tendre aimée.
*
Elle
me verra venir...
Elle
me verra venir Avec ma gueule ordinaire Ma gueule de citoyen Ma gueule
de camarade, de militant Ma gueule de petit bourgeois bien pensant En fait,
ma gueule, elle s'en fout.
Elle
me verra venir Avec mes tuyaux dans la bouche Avec mes tuyaux dans le nez Avec
mes tuyaux dans les bras Avec mes tuyaux dans le ventre.
Elle
ne dira rien, Elle a l'habitude. Je la connais un peu, Elle est discrète.
Elle
ne me jettera même pas un regard Je ne serai même pas pour elle
un numéro, Tout juste un passager en transit sur le quai. Elle poinçonnera
mon ticket Par habitude, par routine.
Ca
ne sera pas en "grande pompe" Ca ne sera pas dans l'extraordinaire Ca
se fera dans le quotidien, L'habituel et l'ordinaire.
J'aurai
peut-être dû y aller avant... Avant tous ces tuyaux Quand il
était temps encore Mais j'ai voulu y croire encore Croire un petit
peu que j'en aurai un peu plus, Comme tant d'autres...
Elle
m'a bien menti Elle est tellement forte.
J'aurai
dû y aller avant Quand il était encore temps, Temps de mettre
le canon dans ma bouche Partir avec l'image de ceux Qui meurent droits et
dans la dignité Et toutes ces conneries qu'on croit Quand elle ne
rôde pas Autour de nous
Ils
m'ont ouvert deux fois Et puis une autre fois Et une quatrième Suivie
d'une cinquième.
Je
les connaissais bien, Du moins, je le croyais. Je croyais déjouer
leurs plans et leurs manoeuvres.
Je
croyais, bien naïf, Qu'entre Elle et moi ce serait la Grande Oeuvre.
Mais
non, je ne suis pas le décideur, Tout juste un bon O.S. Tout au plus
un manoeuvre.
Dehors, il y a du soleil, Mais je m'en fous, Mais
je m'en fous..
Décembre 2005
*
Je
lui jetais un oeil En lui prêtant une oreille Puis je laissais échapper Quelques
paroles Qui ne tombèrent pas dans l'oreille d'un sourd Et lui brisèrent
le coeur Alors elle perdit la tête. * Les
loges du corps ou La complainte du bodybuilder
Je
ne suis qu'une image, un reflet Et ça dure à présent depuis quelques années.
Tous les matins j'y vais, Charriant mes trente tonnes, Bon an mal
an, A moi seul, je décharge Rungis !
Assis,
bien droit, je lorgne mes biceps Jetant un œil sur mes triceps, Mes "pecs"
mûrissent à vue Dans le miroir magique. Des altères à chaque bras Ce
type là, juste en façe, Ce type c'est bien moi !
J'ai
pris toutes les dopes Les protéines, les steaks crus La caféine et puis
le jus machin Et le jus machin chose avant la créatine.
A
la folie du corps je paye le tribut Le prix d'entrée en somme dans la noble
tribu Celle des mecs, des vrais, des épilés un peu pédé… Ceux
qui ont de gros bras et un petit cerveau. C'est ainsi qu'on nous voit, c'est
ainsi qu'on nous dit
Pas tout à fait pourtant…
Oui
je me fais souffrir ! Ho oui j'aime mon corps ! Mais de ces deux plaisirs
Lequel est le plus fort ?
Malin qui nous dira si Narcisse est premier
ou Masoch le devance ? Souffrir pour être beau
Et si on le peut pas, Qu'on soit au moins costaud !
La
froideur de l'acier et la chaleur du corps S'épousent au fil des jours. Fais
attention à toi et veilles sur ton corps : Demain, ou même avant, nous saisira
la mort.
*
La
vieillesse est un naufrage ? Je crois que j'ai une voie d'eau à la salle
des machines ! * Tout compte fait, tu n'es pas la femme de ma vie... Tu
es ma femme. * Il
n'est pas nécessaire d'avoir fait fortune pour avoir eu une vie riche et
vice versa ! * Le
travailleur à la recherche de son temps perdu :
-"Longtemps,
je me suis levé de bonne heure..."
* Lu
quelque part : "L'éternité c'est long, surtout vers
la fin..." * Epitaphe : "Alors Docteur, toujours optimiste
?"
*
Une
femme qui a eu beaucoup d'amants, qui a écrit beaucoup de livres et est devenue
célèbre ça s'appelle une personnalité.
Une femme qui a eu beaucoup d'amants,
sans écrire de livres et sans être devenue célèbre, c'est une salope.
*
"Allez
en prison, rendez-vous directement à la prison, vous ne passez pas par
la case départ et vous ne recevez pas vingt mille francs"
Bon
d'accord, c'est pas de la poésie, mais il fallait bien que je mette quelque
chose, non ?
*
Etre pauvre toute ma vie ne m'a pas empêché d'avoir une vie très riche.
*
Mais pourquoi les trains toujours nous arrachent ceux qu’on aime ?
Que se soit à la pointe du jour ou à la nuit tombée
Ce sont toujours des heures blêmes
Mais pourquoi toujours les trains nous arrachent ceux qu’on aime ?
03/09/2010
Sale temps.
Il a fait un sale temps aujourd’hui
De la pluie, du vent, de sales bourrasques.
J’ai mis ma mère dans un EHPAD.
Sale temps, période de Covid.
Ils l’ont kidnappée, un ascenseur l’a happée.
Même pas un au revoir.
Nous ne l’avons pas installé ni déballé ses affaires
Ni discuté un peu au coin du lit.
Il a fait un sale temps aujourd’hui
De la pluie, du vent, de sales bourrasques.
J’ai mis ma mère dans un EHPAD.
Ce n’est pas le geste le plus dur de ma vie
Ça n’en fait pas un geste facile.
Sale temps.
Et il y a encore des cons qui viennent faire chier.
07/01/2021
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