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Critique sur Le livre noir de la psychanalyse


Voilà un ouvrage qui a déjà fait couler beaucoup d'encre et continue à en faire couler ; pour peu on en viendrait à faire couler le sang tellement le débat est vif. C'est une bonne chose que ce "Livre noir" existe. (Le Livre noir de la psychanalyse, éd. Les Arènes) Il n'est pas le travail d'un auteur, mais la collaboration de 40 auteurs différents, sous la direction de Catherine Meyer. C'est un "pavé" de plus de 800 pages, pas toutes d'érudition, loin de là. Certaines montrent une ignorance complète des écrits de Freud et de la psychanalyse. Tout n'est pas à jeter aux orties pour autant, même si parfois la haine de la psychanalyse qu'ont certains des auteurs les pousse à caricaturer la pensée freudienne jusqu'à l'absurde.

Le titre est écrit à la manière d'un "graffiti" sur fond blanc ; au-dessus du nom des collaborateurs figure la phrase suivante :

"Vivre, penser et aller mieux sans Freud".

Ce livre est destiné au public français "non érudit" :

"L'ambition de cet ouvrage, qui rassemble quarante auteurs de dix nationalités, est d'offrir aux non-initiés les éléments d'un débat qui traverse notre époque" (p.11.)

Catherine Meyer, qui dirige le livre, précise :

"J'assume seule la responsabilité et la direction de l'ouvrage, mais quatre auteurs ont pris une part décisive à ce livre noir de la psychanalyse"

Il s'agit de :

- Mikkel Borch-Jacobsen (danois-français-américain) philosophe et historien.
-Jean Cottraux (français) psychiatre, enseignant et chercheur.
-Didier Pleux (français) psychologue clinicien.
-Jacques Van Rillaer professeur de psychologie.

Si l'on exclut les six témoignages de patients, sur les trente-quatre auteurs qui ont participé à cet ouvrage, quand on a ôté la dizaine d'universitaires ou de cliniciens français, on s'aperçoit que la majorité des auteurs sont anglo-saxons. Les quelques rares auteurs qui ne sont pas américains viennent tous de pays acquis à l'idéologie ultra libérale. (Grande Bretagne, Australie etc…)
Ces auteurs américains, majoritaires dans l'écriture du livre, sont ceux que Catherine Meyer appelle les "freud scholars".

On a pu dire de ce livre qu'il était un livre de libraire et non un livre d'auteurs, une opération commerciale. Cela est peut-être vrai. La campagne promotionnelle a été forte et bien menée : nombreux articles dans les quotidiens, débats dans les hebdomadaires, promotion télévisée, des dizaines de sites Internet participent aux débats. [...]Promenade dans Le livre noir….

Une critique complète du Livre noir demanderait des dizaines de pages, on y fera donc une petite promenade sans s’arrêter sur les évidences ni sur les auteurs qui n'ont pas pour intention première de casser du Freud, même si le ton général du livre dégage un parfum de vendetta. On prendra plaisir à débusquer les plus jolies perles du genre et les enfiler pour en faire un collier à offrir à Psyché….
Il faudra garder présent à l'esprit que les auteurs sont soit des "historiens", soit des personnes
-et c'est très important- qui se réclament de la psychologie scientifique. C'est bien souvent à ce titre qu'ils condamnent la psychanalyse.. Poursuivre la lecture...
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