Causepsy :
Marguerite, nous vous remerçions de nous recevoir et de nous avoir communiqué
le film de cet extrait de séance. Vous avez accepté de nous le commenter,
nous vous écoutons.
Marguerite
:
Il me paraissait vital
de faire cette communication au monde scientifique et aux milieux psychanalytiques.
En effet, cet analysant illustre à merveille la théorie de la forclusion
du "Nom-Du-Père". Monsieur Pingouin, dont nous repsecterons l'anonymat,
n'a jamais accepté son homosexualité, alors que s'il se fut nommé
Monsieur Phoque...
Causepsy :
Pourriez-vous être plus explicite, nos lecteurs ne sont pas tous habitués
au jargon psychanalytique et tous ne peuvent comprendre la "forclusion du
nom du père"...
Marguerite :
C'est très simple ; ce patient, d'un naturel très gai, refoule
ses pulsions homosexuelles, car il s'appelle "Pingouin". Si son nom
eut été "Phoque" le problème ne se poserait pas.
Car étant Phoque il s'estimerait avoir le droit à une jouissance
homosexuelle.
Causepsy :
Vous êtes en train de nous dire, que l'origine de l'homosexualité
de cet analysant a pour cause son nom ? Excusez-nous, Marguerite, mais nous avons
quelques difficultés à vous suivre....
Marguerite :
Je ne suis pas surprise de cette résistance !
Si vous aviez un féminin
à mettre sur "pingouin", quel serait-il ?
Causepsy :
Je crois que je mettrais "pingouine"...
Marguerite : Alors ! Vous voyez bien !
Causepsy : Mais il n'y a pas de féminin à "pingouin" !
Marguerite :
A plus forte raison ! Cela signe l'impossibilité pour cet analysant de
vivre ses pulsions homosexuelles, puisque "pin-gouine"
n'existe pas dans le langage. Ce qui n'a pas été nommé dans
le réel, fait retour dans l'hallucinatoire fantasmagorique !
Causepsy :
Je crains fort de ne pas être convaincu par vos propos, bien que j'en
sois ébranlé.Marguerite : Vous avez bien dit "ébranlé" ? Comment vous appellez-vous
?.....
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