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Le zen de Marguerite
Marguerite,
psychanalyste, membre de l'UTOPIE (Union Temporaire Ovine et bovine des Psychanalystes
Incorrects et Euphoriques) a accepté de nous recevoir chez elle. Quand
nous sommes parvenus dans sa vaste et luxieuse demeure, après avoir traversé
des kilomètres de pâturages verdoyants, Marguerite nous a reçus
très simplement en kimono et nous a servi le thé. Chacun de ses
gestes atteignait la perfection. Causepsy : Marguerite, votre tenue nous intrigue, êtes-vous une ceinture noire ? Marguerite : Je suis ceinture noire de judo, d'aïkido, de karaté de berlingo et de foot-ball. Causepsy : (???) Mais Marguerite, il n'y a pas de ceinture noire en foot-ball.... Marguerite : Vous en êtes sûr ? Causepsy : Tout à fait. Marguerite : Alors c'est une erreur. Causepsy : Marguerite, Pouvez-vous nous parler du zen ? Marguerite : Le zen ? C'est le nez en verlan, mais.....
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Causepsy : Maître, qu'est-ce que le zen ? Marguerite : Le zen, c'est la non pensée. Le non vouloir, le non faire. Causepsy : Revenons à la psychanalyse. Jacques Alain Miller a déclaré un jour que l'effet de l'interprétation en psychanalyse était de "type zen". Etes-vous d'accord avec lui ? Marguerite : Effectivement on peut peut-être comparer l'interprétation de l'analyste au kong-an, mais la comparaison s'arrête là : le zen c'est l'absence du signifiant, la rupture avec ce dernier. Tant qu'il y a du signifiant il n'y a pas de zazen. Causepsy
: Quel est donc cet
état de conscience où le signifiant a disparu ? Marguerite : Je pense que vous voulez parler du kiaï. Comme le dit le sage, un dessin vaut mieux que mille mots, regardez donc le biscuit qui se trouve à côté de votre tasse de thé, le voyez-vous ? Causepsy : Oui Maître. Marguerite : Comment est-il ? Causepsy : (???) Comme un biscuit. Marguerite : En combien de morceaux est-il ? Causepsy : En un seul, je n'y ai pas touché. Marguerite : Bien, éloignez-vous un peu...
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Marguerite : Regardez donc votre biscuit à présent... Causepsy : Mais Maître, le biscuit n'a absolument pas changé..
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Marguerite : Vous vous attendiez à ce que le biscuit soit réduit en poudre ou en morceaux, mais il n'en est rien. Ce qui a changé c'est le regard que vous portez sur le biscuit. Êtes-vous vraiment sûr de le voir de la même façon ? Causepsy : Heu... Je ne sais pas. Maintenant que vous le dites....
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Les tout débuts de Marguerite | ||